Autour des retraites dans le Monde daté du 21 octobre. Pour ceux qui auront la patience, c’est un peu long, mais cela fait un tour d’une bonne partie des questions.
« C'est un couple de vieux militants. Ils n'ont pas raté une manifestation depuis la rentrée, et ils portent une pancarte proclamant : " Pépé-Mémé au boulot, les jeunes au chomdu. On n'en veut pas ! " L'idée que l'emploi des seniors fait le chômage des jeunes, qu'il faudrait pousser dehors quinquagénaires et sexagénaires pour qu'ils laissent la place aux jeunes, est solidement ancrée chez nombre de celles et de ceux qui se mobilisent contre la réforme des retraites.
Aides à l'emploi des jeunes et préretraites L'histoire sociale des quarante dernières années en France infirme pourtant cette pseudo-évidence. Depuis 1975, tous les gouvernements ont eu à traiter le problème. La liste est longue des formules imaginées pour faciliter l'insertion des jeunes : travaux d'utilité collective (TUC), créés par la gauche en 1984 ; contrat d'insertion professionnelle (CIP) d'Edouard Balladur, rebaptisé Smic-jeunes et enterré en 1994 sous la pression de la rue ; contrat première embauche (CPE) de Dominique de Villepin, qui connut le même sort.
C'est aussi au milieu des années 1970 qu'apparaissent les préretraites. A partir de 1974, la sidérurgie connaît de sérieuses difficultés. Pour répondre à la crise, l'Etat, les entreprises sidérurgiques et les syndicats bâtissent les fameuses Conventions générales de protection sociale (CGPS) dans la sidérurgie. Les préretraites sont nées. Elles bénéficieront à des centaines de milliers de personnes, et s'étendront à d'autres secteurs. Au point de devenir, pendant plus de vingt ans, un mode de gestion de l'emploi. Sans que cela se traduise par une amélioration significative de l'emploi des jeunes.
Ce que suggère notre histoire sociale récente, la macroéconomie le confirme. " Parmi les trente-trois pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ceux qui ont le taux d'emploi des seniors le plus élevé sont aussi ceux où le taux d'emploi des moins de 25 ans est le meilleur ", observe Patrick Artus, directeur de la recherche chez Natixis. La France, elle, est mauvaise sur les deux tableaux. En Allemagne, entre 2003 et 2008, le taux d'emploi des moins de 25 ans a augmenté de 3 points à 70 % et celui des plus de 55 ans de 7 points à 75 %. En France, le taux d'emploi des jeunes et celui des seniors sont restés désespérément stables.
" Penser que l'emploi des jeunes va de pair avec la mise à la retraite des seniors procède d'une vision malthusienne de l'économie ", analyse Denis Ferrand, de COE-Rexecode. " Plutôt que d'accroître la quantité de travail, on pense qu'il faut la partager. C'était le pari des 35 heures. Mais ses effets sur l'emploi tiennent probablement beaucoup plus aux baisses de charges qui y étaient associées ", ajoute-t-il.
Contre-performances françaises Pierre Cahuc, professeur à l'Ecole polytechnique, explique de deux manières les contre-performances françaises. " Quand on pousse les seniors hors du marché du travail, il faut payer leurs retraites ou leurs préretraites. Cela accroît la pression fiscale et renchérit le coût du travail. C'est cet enchaînement qui n'est pas favorable à l'emploi des jeunes, très sensible au coût du travail. "
D'autres explications peuvent être avancées. " Quand les seniors travaillent, leurs revenus s'accroissent. Ils soutiennent la demande intérieure, donc l'emploi, note M. Artus. Et les pays qui vont bien, parce que leur croissance est tirée par l'export ou parce qu'ils ont su monter en gamme pour résister à la concurrence, sont aussi ceux qui créent le plus d'emplois pour tous. "
" Chaises musicales " Ce qui est vrai au niveau macroéconomique toutefois, ne l'est pas toujours au niveau micro. Dans une PME, par exemple, l'emploi d'un jeune peut passer par le départ d'un salarié âgé. " A court terme, nuance Eric Heyer, de l'Observatoire français des conjonctures économiques, et en période de ralentissement, il y a bien un lien entre l'emploi des seniors et l'emploi des jeunes. Ne serait-ce que parce que ces derniers sont confrontés à un effet de file d'attente et de chaises musicales. A moyen et long terme, en revanche, la seule solution, c'est de créer des emplois. "
Pour cet économiste, la priorité donnée au redressement des finances publiques va peser sur la croissance, et probablement " la maintenir en France autour de 1,5 % jusqu'en 2016 ". " A ce niveau-là, on ne crée pas d'emplois. Et si, parallèlement, on maintient les seniors dans l'emploi jusqu'à 62 ans, on voit bien que la situation va devenir plus compliquée pour les jeunes. " Or, elle est déjà loin d'être facile : le chômage des jeunes s'est envolé avec la crise. Il touche plus de 640 000 personnes. Parmi elles, près de 100 000 sont des chômeurs de longue durée. Quant au taux d'emploi des moins de 25 ans, il est de 28,1 %, contre 51,2 % dans l'ensemble de la population.
Un conflit intergénérationnel ?
Solidarité ou animosité ? Deux sociologues et un historien évaluent la nature du lien entre les générations qui s'exprime à travers le mouvement social.
Anne Muxel, directrice de recherche au CNRS
" Cette mobilisation de la jeunesse est, à mon sens, davantage l'expression d'une solidarité que d'un conflit entre les générations. Les jeunes, qui savent les difficultés qui les attendent à l'entrée du marché du travail, prennent conscience que d'autres se présenteront à la sortie. Ils se rendent compte que ce sera, pour eux, difficile tout le temps. C'est cette angoisse qui s'exprime. Et cela n'implique pas forcément de l'animosité envers les générations précédentes. Les uns et les autres se rendent compte qu'ils partagent une même inquiétude vis-à-vis de la précarité, ce mot qui apparaît sur toutes les banderoles. Ce que les jeunes crient dans les rues, c'est : "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère. De cette société-là, on n'en veut pas."
Cela étant dit, il ne faut pas perdre de vue que c'est la jeunesse scolarisée qui s'exprime, pas celle qui a déjà un emploi. Or, élèves et étudiants sont toujours plus à gauche que les jeunes travailleurs, et ils se mobilisent aussi davantage. "
Louis Chauvel, sociologue, professeur à Sciences Po
" Le mouvement actuel ne montre pas de conflit de générations entre jeunes et seniors, entre enfants et parents. D'une part, ce qui s'exprime n'est pas tant un soutien à la retraite à 60 ans ni une solidarité par rapport à la génération de leurs parents qu'une très forte hostilité contre le gouvernement.
Si conflit de génération il y a, il n'est pas du tout conscient pour l'heure. On assiste plutôt encore à une solidarité entre générations : les parents aident leurs enfants, les hébergent, leur donnent leur vieille voiture. La situation de conflit entre générations est encore latente, mais son explosion sera violente quand les jeunes comprendront qu'ils défendent - notamment avec la retraite à 60 ans - des intérêts qui ne sont pas les leurs, et quand ils découvriront une réalité qui n'est pas celle qu'ils imaginent ni celle qu'on leur donne à croire. Si on maintient la retraite à 60 ans, il y aura autant de salariés que de retraités en 2025 !
La situation est prérévolutionnaire : il y a une dette énorme qui bloque tout, des promesses intenables, un conflit au sein des élites, à l'Assemblée, au Sénat, à l'Elysée... A l'horizon de 2012, les majorités risquent d'être très peu stables. "
Jean-François Sirinelli, directeur du Centre d'histoire de Sciences Po
" Les slogans de ces jeunes gens sont, le plus souvent, à faible teneur idéologique. A la différence de ceux des forces politiques et syndicales, ils ne permettent pas, de ce fait, d'en faire une exégèse significative. A ce stade, surgit un paradoxe : pourquoi cette apparente cause commune avec les adultes, alors même que la réalité objective devrait au contraire, en bonne logique politique, déboucher sur une analyse au moins divergente, et même antagoniste, de la réforme des retraites ? Probablement, les solidarités intrafamiliales et l'antisarkozysme ambiant expliquent-ils ce paradoxe apparent.
Mais les faits démographiques sont têtus : plus qu'aux jeunes gens, lycéens ou étudiants, c'est aux jeunes salariés autour de la trentaine, voire de la quarantaine, qu'il conviendrait de poser la question du conflit de générations. Les tensions avec la génération des baby-boomers y sont déjà à l'état latent, et les solidarités du combat politique et syndical ne les cacheront plus très longtemps.
A regarder de plus près les slogans des lycéens et des étudiants, il apparaît que des ferments de conflit de générations sont déjà à l'œuvre : un senior prolongé dans son activité est une entrave à l'entrée d'un jeune sur le marché du travail, y proclame-t-on. A court terme, une telle affirmation peut souder le senior qui ne souhaite pas être prolongé et le jeune en attente d'un emploi. A moyen et long terme, il faut y lire au contraire une thématique presque chimiquement pure de conflit de générations. "
Et pendant ce temps là les socialistes se demandent s’il vaut mieux prendre le pouvoir en 2012 ou rester bien à gauche.
Martine Aubry avait soigné l'image : pour la dernière manifestation avant le vote du Sénat sur le texte des retraites, le PS devait afficher son unité. Derrière la banderole socialiste, la première secrétaire et Ségolène Royal se sont présentées côte à côte, mardi, avec les deux présidents de groupe au Parlement. Une image inédite. La présidente de Poitou-Charentes avait jusqu'alors toujours manifesté dans sa région. Mais à la gauche de Martine Aubry, Benoît Hamon, affichait, lui, une mine sombre.
Le porte-parole du PS est décidé à jouer les trouble-fêtes et surtout sa propre partition. Quelques heures avant le départ de la manifestation, le jeune quadra, sur les ondes de RTL, avait clairement remis en cause la ligne du parti sur les retraites. Il avait affirmé qu'en cas de victoire en 2012, la gauche " mettra au débat " la question de l'allongement de la durée de cotisation. Ce point, qui avait fait l'objet d'un difficile compromis entre l'aile gauche et l'aile droite du parti, figure dans le texte adopté par le PS en mai.
Les socialistes ont inscrit dans leur projet de contre-réforme des retraites le maintien de l'âge légal à 60 ans, tout en actant l'allongement de la durée de cotisation prévu dans la réforme Fillon, de quarante à quarante et un ans et demi en 2020. Au-delà, en cas de besoins financiers supplémentaires, le texte envisage un nouvel allongement mais qui " ne devra pas excéder la moitié des gains d'espérance de vie, alors qu'aujourd'hui, ils représentent deux tiers d'allongement d'activité pour un tiers de temps de retraite ".
" Ces positions ont été prises en mai avant le mouvement social qui interpelle tout le monde, a affirmé Benoît Hamon. La question c'est : si le PS vient au pouvoir, cette position la négociera-t-il ou pas ? Evidemment que oui, il la mettra en débat parce que nous considérons aujourd'hui que ce mouvement a de l'importance. Il faudra discuter sur le fait de savoir si on prend en compte les années de formation comme des années de cotisation, si on allonge ou pas la durée de cotisation. " Il a aussi assuré que si la situation économique le permettait, " on préférera faire travailler les salariés quarante ans ".
L'intervention du porte-parole a occupé largement les discussions du bureau national, mardi, consacré au mouvement social. Marisol Touraine, l'un des principaux auteurs du texte sur les retraites et proche de Dominique Strauss-Kahn, a jugé la position du porte-parole, " regrettable " et " inutile pour le mouvement syndical et pour les socialistes ". La députée a mis en garde : " Nous devons maintenir notre cap. Il en va de la crédibilité globale des socialistes. Nous avions gagné sur le fait de produire un vrai projet. "
Henri Emmanuelli, qui coanime avec Benoît Hamon le mouvement Un monde d'avance, ne s'est guère caché de ses objectifs : il a exhorté les socialistes à tenir compte du " sentiment d'injustice exprimé par les manifestants ". " Ce qui se joue c'est le premier tour de la présidentielle, a-t-il défendu. Je n'ai pas envie que ce mouvement bénéficie à d'autres forces politiques. "
Les adversaires de M. Hamon lui reprochent précisément de poursuivre, derrière ses prises de positions sur les retraites, des ambitions électorales. " Hamon veut se présenter contre Dominique Strauss-Kahn et tenter de rassembler la gauche de la gauche. Il tente de coller aux manifestants pour ne pas laisser le seul espace à Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est gênant pour le PS, c'est qu'on ne sait pas s'il s'exprime en tant que futur candidat ou en tant que porte-parole. Martine Aubry doit éclaircir cette question ", peste un socialiste.
En septembre, Benoît Hamon lors et Henri Emmanuelli lors de l'université de leur mouvement s'étaient affichés aux côtés d'Olivier Besancenot. Mardi soir, en l'absence de son porte-parole, la première secrétaire a tenté de minimiser la polémique. Martine Aubry a réaffirmé la pertinence du projet sur les retraites et demandé aux participants de ne pas se diviser. L'unité doit être le seul dogme.
Le Théâtre du Soleil, la Justice et les corbeaux
La vedette de la manifestation parisienne, c'est elle, ce mardi 19 octobre : une grande marionnette blanche représentant la Justice, surplombant la foule du haut de son palanquin de bambou. Elle a été conçue par le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, qui, depuis le 23 septembre, est de toutes les manifestations contre la réforme des retraites.
Pour la charismatique animatrice du Soleil, comme pour ses comédiens, qui à chaque fois, selon les statuts démocratiques de la troupe, ont voté la grève à l'unanimité, être présents dans les cortèges était une évidence. " Parce que cette histoire de retraites permet à beaucoup de monde de dire non à une injustice de plus, de refuser l'arrogance, la surdité, la brutalité inacceptables de ce gouvernement ", affirme une Mnouchkine qui, en chaussures de marche et gros pull polaire, dirige les opérations avec son énergie habituelle.
" Qu'une réforme aussi importante - je fais partie des gens qui pensent qu'elle est nécessaire - ait pu être menée ainsi, sans débat citoyen, sans véritable information, est bien à l'image du comportement insultant du président et du gouvernement, comme l'atteste le fait de laisser mener la pseudo-négociation par un homme, Eric Woerth, qui devrait être mis en examen ", poursuit Ariane Mnouchkine, qui estime que " le sentiment d'injustice qui s'est abattu sur ce pays est porteur de violence ".
" Un pays qui se réveille " D'emblée, la directrice du Soleil et sa troupe ont estimé qu'il leur fallait manifester " avec les moyens du théâtre. Parce que c'est justement son rôle, d'incarner du sens, de donner une forme à des rituels qui peuvent être un peu fatigués ". " Et puis nous voulions partager cette inquiétude à notre façon, en apportant de la joie, de l'émotion, de l'enthousiasme, et accompagner cette énergie d'un pays qui se réveille ", précise-t-elle.
De manifestation en manifestation, le cortège du Soleil draine avec lui de plus en plus de monde, au milieu des banderoles qui claquent, recouvertes non de slogans mais de phrases d'écrivains célèbres : " Quand l'Ordre est injustice, le Désordre est déjà un Commencement de Justice " (Romain Rolland) ; " Les frelons ne sucent pas le sang des aigles/Mais pillent les ruches des abeilles " (Shakespeare) ; " On a de tout avec de l'argent, hormis des moeurs et des citoyens " (Jean-Jacques Rousseau). Et : " Elle est bientôt finie cette nuit du Fouquet's ? " (signé : Le Peuple).
Et puis il y a cette grande effigie qui survole la foule. Mnouchkine et son équipe ont sculpté sa tête d'après le tableau de Pierre-Paul Prud'hon La Justice et la Vengeance poursuivant le crime. Animée par des membres du Soleil au bout de longues tiges de bambou, la marionnette provoque tout au long du défilé une émotion palpable, surtout quand la troupe s'arrête pour jouer la scène, qui remporte un succès fou, de son attaque par de grands corbeaux noirs.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement explique aux Français qu’il est important et urgent de remettre en cause le système de retraites, particulièrement la liberté de partir à la retraite à 60 ans pour les carrières complètes et à 65 ans pour ceux qui n’ont pas tous leurs trimestres de cotisations.
Un sujet aussi essentiel pour la vie des Français mérite une clarification pour dissiper le brouillard des contre-vérités gouvernementales et poser les véritables enjeux de cette réforme .
Voici donc 10 réponses aux questions que les Français se posent.
1) Y a-t-il un problème d’équilibre financier des régimes de retraites ?
Oui. Grâce à l’allongement de l’espérance de vie et à l’arrivée à l’âge de la retraite des baby-boomer, le nombre de retraités, d’un peu plus de 15 millions en 2010, passera à 23 millions en 2050 alors que le nombre de cotisants connaîtra sur la même période une quasi-stagnation. D’autres facteurs jouent un rôle dans le déséquilibre du financement des retraites : le sous-emploi des jeunes et des seniors, la diminution de la part des salaires (et donc de l’assiette des cotisations retraites) dans la richesse nationale au profit du capital, et la faiblesse de la croissance économique.
Ce constat et la nécessité qui l’accompagne d’une réforme du financement des régimes de retraites, ne sont niés par personne et certainement pas, comme le gouvernement voudrait le faire croire, par la gauche et les organisations syndicales. Ce qui est contesté c’est la brutalité de la réforme, sa profonde injustice, l’affirmation qu’une seule réforme est possible, son urgence décrétée pour satisfaire les agences de notation et les amis financiers du pouvoir et prétendre ainsi avoir fait preuve de courage.
2) Pourquoi la réforme du gouvernement est injuste ?
Parce qu’elle pèse quasi-exclusivement sur les salariés. Reporter pour ceux qui ont le nombre de trimestres requis l'âge d’ouverture des droits à la retraite de 60 à 62 ans et reporter à 67 ans l'âge auquel on peut prétendre à une retraite à taux plein (c'est-à-dire sans pénalités si on n'a pas tous ses trimestres de cotisations), c'est taxer les salariés, en obligeant à travailler et à cotiser encore ceux qui ont déjà le nombre d’annuités nécessaires, et préserver les revenus du capital qui doivent pourtant leur existence et leur accroissement au travail des salariés. Il s’agit donc d’une taxe sur le travail créée par ceux qui prétendaient défendre la valeur travail.
La deuxième grande injustice est celle infligée aux femmes.Elles subissent déjà, durant leur carrière professionnelle, une inégalité salariale totalement inacceptable et qui se perpétue dans les niveaux de pension de retraites (38% d'écart entre les retraites des femmes et celles des hommes). Le report à 67 ans de l'âge pour obtenir la retraite à taux plein va aggraver leur situation puisqu'elles ont des carrières incomplètes qui rend difficile l'obtention du nombre suffisant de trimestres de cotisations .Je rappelle que Nicolas Sarkozy, pendant sa campagne , avait promis l’égalité salariale hommes-femmes à l’horizon 2010.
3 ) Cette réforme est-elle efficace ?
Non. Elle est non seulement injuste mais elle est inefficace.
Comme l'a souligné à plusieurs reprises la présidente de la caisse nationale d'assurance vieillesse, la question du financement n’est pas réglée : dès 2013-2014, il manquera 4 milliards d'euros pour équilibrer le système.
4) Cette réforme améliorera t-elle l’emploi des jeunes et des séniors ?
Non . Le chomage des jeunes (près d'un quart d'entre eux à la recherche d'un emploi) et des seniors (+ 30% de chômeurs âgés en deux ans) va être aggravé par la réforme . Qui nous fera croire que des entreprise qui trouvent aujourd'hui leurs salariés trop âgés à partir de 55 ans vont les garder demain jusqu'à 62 ans ?
5) La question de la pénibilité est-elle prise en compte par cette réforme ?
Non. Le gouvernement confond volontairement incapacité (c'est-à-dire invalidité), et pénibilité des tâches. Alors que l'ordre juste voudrait qu'on reconnaisse que des métiers sont pénibles parce que des salariés sont exposés à des produits dangereux, au travail de nuit ou à des horaires décalés et à des travaux de force, le gouvernement se contente d'octroyer une retraité anticipée aux travailleurs touchés par une incapacité de travail reconnue avant le départ en retraite. Or, tous les médecins du travail savent que de nombreuses maladies (le cancer de la plèvre lié à l'exposition à l'amiante, le cancer du larynx dû à l'exposition à des produits phyto-sanitaires dangereux, par exemple) se déclarent longtemps après la fin de l'exposition au risque, donc après la cessation d’activité professionnelle.
6) La France fait elle comme ses voisins européens ?
Non. La plupart des pays européens ont utilisé des mesures d'âge pour revenir à l'équilibre financier. Mais ils ont soit reculé l'âge légal de départ à la retraite, soit allongé la durée de cotisations. Le gouvernement français, lui a choisi d'utiliser les deux leviers : si la réforme est adoptée nous aurons le système le plus dur d'Europe, le moins négocié avec les partenaires sociaux et le plus brutal dans la rapidité de sa mise en oeuvre.
7) Qui va profiter de la réforme ?
Certainement pas les salariés qui vont être lourdement taxés. Tout le monde a pu constater que le MEDEF est étrangement silencieux dans cette affaire : tout simplement parce que cette réforme est sa réforme. Derrière cette réforme, se cachent les banques, les fonds de pension, les assurances, tous les financiers proches ou membres du premier cercle du pouvoir qui voient déjà le pactole que représentent les futurs retraités inquiets pour leur avenir et tentés de se tourner vers les complémentaires retraites privées. Il va sans dire que les salariés les plus modestes devront se contenter de leur régime de base.
8) Une autre réforme est-elle possible ?
Oui Je refuse cette fatalité qui voudrait que les femmes, les ouvriers, les employés, les travailleurs qui ont commencé à travailler tôt, soient si durement frappés. C'est pourquoi les socialistes, j'en prends de nouveau l'engagement, rétabliront la liberté de partir à la retraite à 60 ans et à 65 ans pour ceux qui le souhaitent. Les efforts doivent être partagés et nous acceptons donc le principe d'un allongement de la durée de cotisations jusqu'à 41,5 années. Mais la contre-partie, c'est la mise à contribution des revenus tirés du capital . La seule niche dite Copé qui exonère d'impôt sur les plus-values les sociétés (souvent du CAC 40) qui vendent leurs filiales a coûté en trois ans 22 milliards d'euros à l'Etat pour le seul bénéfice des actionnaires.
La réforme du gouvernement néglige aussi le volontarisme dans l’action politique : notre pays a une situation démographique plus favorable que celles des autres pays européens et nous pouvons encore la conforter.
9 )La réforme du gouvernement est-elle une fatalité ?
Non. La mobilisation sociale doit continuer et s'amplifie, et le combat parlementaire se poursuivre
Ce temps de la contestation sociale est aussi le temps de la pédagogie. L'opposition qui est appelée à nouveau à gouverner doit donner un débouché politique à cette contestation en même temps qu'une espérance, et expliquer aux Français pourquoi nous rétablirons, en 2012, la liberté de partir à la retraite à 60 ans. Ce n’est pas une utopie. C’est cette alliance de la justice et du réalisme économique qui guidera notre action. Nous sommes déterminés.
10) Pourquoi faut-il se battre pour un référendum?
La retraite est le patrimoine commun de tous les Français. Ce serait un vrai progrès démocratique qu'ils puissent se prononcer sur un enjeu de société aussi important. La réforme des retraites ne doit pas se faire contre le peuple mais avec lui.
Les syndicats ont prévu deux nouveaux jours de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement, les 2 et 12 octobre. C'est encore utile ?
Ségolène Royal
Oui, c'est très important de continuer. La mobilisation actuelle dans les rues est supérieure à celle du mouvement contre le CPE. Ce qui est nouveau , c'est la prise de conscience des jeunes et des femmes qui étaient beaucoup plus nombreux dans les défilés. Au départ, beaucoup n'ont pas regardé le fond de la réforme, mais ils se rendent compte maintenant des dégâts sociaux qu'elle va provoquer. Et que casser la retraite à 60 ans et celle à 65 ans provoque des injustices flagrantes . Cette mauvaise réforme est en fait une nouvelle taxe sur les bas et moyens salaires.
Comme les syndicats, vous parlez d'une mobilisation en hausse. Le gouvernement dit l'inverse. Qui croire ?
Chacun peut constater que les gens étaient plus nombreux dans la rue. Il suffit de faire des photos aériennes pour vérifier (sourires). Il y a une indécence dans cette polémique. Cela fait penser à Louis XVI qui ferme ses portes pour ne pas entendre la protestation de la rue. Jeudi, l'Elysée a diffusé un communiqué dès 11 heures pour dire que la mobilisation était en baisse avant même les manifestations de l'après-midi. Quand un pouvoir en est réduit à déformer la réalité de la révolte sociale pour mieux l'écraser, ça prouve qu'il la craint.
En faisant une comparaison avec Louis XVI, vous sous-entendez que la France est, comme à cette époque, dans un climat prérévolutionnaire ?
Mais il est évident qu'il y a un profond sentiment de révolte et d'écoeurement. Cette réforme a été menée contre les Français avec un refus de débat. La fermeture sur la question de la pénibilité, la non prise en compte des inégalités homme-femme, l'obsession mise à casser la liberté de prendre sa retraite à 60ans et le droit d'y accéder enfin à 65 ans... tout cela manifeste une incapacité à réformer de façon moderne et démocratique. Je ne vois qu'une explication : Nicolas Sarkozy a fait des promesses à ses amis du " premier cercle de l'ump". C'est clairement une privatisation des retraites qu'il impose. En effet ceux qui ont peur de ne pas pouvoir accèder à la retraite vont fuir vers les assurances privées tenues par les amis du pouvoir, les mêmes qui bénéficient des revenus du capital scandaleusement épargnés par la réforme.
Le débat va commencer au Sénat. Vous pensez que les sénateurs vont modifier la réforme du gouvernement ?
Tout dépend de la mobilisation. C'est pour cela qu'il est très important que ce mois soit utilisé pour installer la crédibilité de l' autre réforme possible, juste et durable que proposent les socialistes. C'est très important qu'il y ait un débouché politique à cette désespérance provoquée par une droite dure et manipulatrice qui pénalise les ouvriers , les petits employés, les femmes mères de famille et qui refuse de toucher aux privilèges de ses soutiens financiers.
Vous pensez que seule la rue peut faire bouger le gouvernement ?
La mobilisation sociale ne doit pas faiblir. Mais elle doit être accompagnée d'un travail de pédagogie des socialistes pour que les Français puissent être sécurisés et puissent se dire « oui la gauche rétablira la sécurité sociale et répartira les efforts avec justice". La puissante communication gouvernementale est faite de contre-vérités et de mensonges. Je rappelle que déjà en 2003 François Fillon nous disait que sa réforme allait financer les retraites jusqu'en 2020 ! Leur argument est très simple c'est de dire : «c'est nous qui sauvons les retraites». C'est faux ! Rien est sauvé, les financements ne sont pas assurés après 2012-2013. Et jamais ils n'ont répondu sur la participation des revenus du capital au financement des retraites, jamais ils n'ont répondu sur l'intégration de la pénibilité, jamais ils ont dit combien d'économies permettaient le report de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans. En fait ça ne rapporte pas grand chose car les salariés seniors basculent dans le chômage. C'est un transtert de charges de l'assurance vieillesse vers l'assurance chômage. La preuve c'est que le Medef réclame une révision à la baisse de l'indemnisation du chômage? L' objectif de la droite est d'abord idéologique : casser une réforme emblématique de François Mitterrand et privatiser la sécurité sociale. Vous verrez, après les retraites ce sera le tour de la santé.
Quand Benoît Hamon fait un meeting commun avec Olivier Besancenot pour défendre la retraite à 60 ans, cela vous gêne-t-il comme d'autres socialistes ?
Il ne faut pas en faire toute une histoire. Il y a des convergences de mobilisation pour s'opposer à une réforme, et des divergences sur la capacité à proposer. Nous sommes un parti de gouvernement, nous avons donc la responsabilité de faire des propositions solides et crédibles.
Concernant le terrorisme, l'Etat évoque une menace d'attentat. Dominique de Villepin dit lui «pas de panique»...
Les Français ne sont pas dupes. Il y a une part de mise en scène qui n'a pas de raison d'être. Et qui est meme dangereuse. Si menace il y a, la logique même de la lutte anti terroriste et du renseignement impose la discrétion. Ces questions ne se règlent pas avec légèreté. D'autant que s'il y a des choses graves qui se préparent, la moindre des choses seraient d'en informer l'opposition .
Sur cette question, vous trouvez que l'opposition n'est pas assez informée ?
S' il existe de réelles menaces, conformément à l'esprit de nos institutions l'opposition doit etre informée. La lutte contre le terrorisme est une action sérieuse et discrète incompatible avec l'annonce de pics d'alerte... comme par hasard pendant les mouvements sociaux.
Claude Bartolone a expliqué sur France Inter vendredi qu'il y aurait une entente entre Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry en vue de la présidentielle. Il ne vous a pas citée dans cet accord. Cela vous gêne ?
Au contraire car tout ce qui relance les manoeuvres d'appareil, dans le contexte de crise sociale où nous nous trouvons est jugé très sévèrement par les Français. Il faut que les entourages fassent preuve du même sens de responsabilité que celui qui a permis l'unité de La Rochelle. Cette unité est précieuse et je ne laisserai personne y porter atteinte. C'est également la volonté de Martine qui a redit que les primaires seraient transparentes.
Vous parlez d'unité au PS. En revanche, les journées parlementaires de l'UMP ont été l'occasion de querelles entre eux...
Les conflits internes à l'UMP prouvent que certains préparent déjà l'après-Sarkozy au lieu d' être à l'écoute des Français. Ils ont déjà fait beaucoup de dégâts, les caisses de l'Etat sont vides, les déficits atteignent des sommets... Et maintenant, ils sont tellement occupés à se disputer entre eux qu'ils n'ont même plus la capacité d'entendre la colère des Français. Lequel d'entre eux se souvient par exemple que le programme présidentiel de Sarkozy promettait : " l'égalité salariale entre les femmes et les hommes sera totale d'ici 2010" ? L'heure du bilan approche et nous sommes prêts pour ce rendez-vous de vérité."
Le retour de Ségolène Royal sur la scène nationale date du 30 mai, quand elledéclare sur France 5 qu'elle est prête à " faire le sacrifice d'une ambition personnelle et faire gagner la gauche " lors de l'élection présidentielle de 2012.
Chez les militants de base que nous sommes, les doutes installés par de trop longs silences secristallisent. " Vous croyez qu'elle pourrait ne pas y aller ?"Même certains militants de DA 92 se mettent à partir en vrille. C’est tout dire.
Ils ne comprennent pas que le parti puisse mépriser les royalistes tout en piochant dans le pacte présidentiel de 2007 que SR a construit et porté. Dans lequel le projet socialiste actuel trouve nombre de ses origines, et qu’il a adopté : la mise en place d'une réelle démocratie participative, les primaires, le non-cumul des mandats, ou la sécurité et l'ordre juste.
Puis elle a retrouvé le ton juste à La Rochelle et à Antenne 2. Au niveau national, nous étions tombés à 7 000 adhérents en 2009 mais, nous sommes remontés à plus de 10 000 aujourd'hui. J’ai le N° 6120. Avec les réseaux sociaux, on peut accélérer cette dynamique quand Ségolène le souhaitera. Nous, les comités locaux sereinement reformés, redeviendrons alors ses ambassadeurs pour nos (et ses) désirs d’avenir.
A Arcueil le 18 Septembre,elle orchestrait son grand retour. Le lieu pour la 3ème Fête de la fraternité, à Arcueil dans le Val-de-Marne, n’était pas forcément le mieux choisi pour une réunion politique, ni l’organisation, idéale. Mais elle avait décidé de tourner la pagedu Zénith où, en septembre 2008, l'ancienne candidate, en tunique et jeans, chevelure au vent s’était laissé tenter par le show politique à l'américaine pour prendre ses distances avec le Parti socialiste et rivaliser avec un président encore populaire.
L’essentiel de cette journée d’Arcueil s’inscrit dans la stratégie du retour. Au rayon des symboles de cette réunion, on retiendra bien sûr l'affiche: la présence des anciens compagnons de route Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Jean-Pierre Mignard, Pierre Bergé. Pour l’aspect unitaire, Martine Aubry avait envoyé Claude Bartolone manger son chapeau après avoir joué le tonton flingueur à l'encontre de l'ancienne candidate. Il y avait même Mélanchon en invité surprise.
Ne doutons pas ; ce retour, après sa légitime période régionale et ce repositionnement national ne doivent rien au hasard. " Elle les mûrissait depuis longtemps. Et elle a pris, seule, la décision de l'annoncer publiquement. C'est toujours elle qui décide, et qui surtout décide du moment ».
Les principales leçons de sa longue réflexion me paraissent être les suivantes:
1)LA DECOMPOSITION DE LA PRESIDENCE SARKOZY OBLIGE LA GAUCHE A ELEVER LE NIVEAU DU DEBAT
La France "est en de mauvaises mains, elle est martyrisée par un gouvernement manipulateur. C'est bien la politique de ce dernier qui injurie, blesse, outrage et humilie la France", dit-elle, reprenant ainsi un thème cher à son ex.
Il y a un épuisement de la présidence Sarkozy. Après trois ans d'annonces azimutées, de réformesbâclées, et d’agitations permanentes, les résultats ne sont pas au rendez-vous, le pays a perdu confiance, et juge sa méthode incohérente. L'Etat n'est plus maîtrisé, comme si l'hypercentralisation et la personnalisation du pouvoir ne parvenaient plus à prendre en compte la complexité des problèmes rencontrés, d'où une perpétuelle fuite en avant avec l'ouverture de conflits sur la scène intérieure mais aussi européenne ! Les Roms, le matamore à Bruxelles, nous faire peur avec de nouveaux attentats, intox qui sème encore un peu plus le doute sur ses compétences. Inconstitutionnalités, irresponsabilité. Situation ubuesque du ministre du travail qui ne sait plus s'il doit parler du dossier dont il a la charge ou des suspicions dont il est chargé dans le cadre d'une enquête judiciaire !
L'affaiblissement de l'Etat, les blessures infligées à la République, l'abaissement du Parlement, les affaires ne sont jamais bons pour la démocratie. Si la gauche escomptait retrouver le pouvoir grâce à ce climat, ce serait dans les pires conditions. La décomposition de la majorité nous oblige à élever le niveau et à préparer plus vite que nous ne l'avions prévu l'alternative. Il ne faut plus seulement dénoncer le constat de la République abîmée, ajouter des arguments à l'antisarkozysme, il faut ouvrir un autre chemin, offrir un espoir au pays, il faut nous projeter dans la France de 2012 ". Entrer dans une phase de propositions, pas des " promesses abstraites ", mais du " concret ", comme celles mises en pratique dans sa région de Poitou-Charentes.
2)
2) LA SÉCURITÉ, "UNE VALEUR UNIVERSELLE"
La sécurité est "une valeur universelle, qui appartient à tout le monde.". L'expression est devenue slogan qui veut incarner le virage dogmatique du PS à ce sujet. "Il n'y a plus de laxistes" dans le parti sur la question, dit Manuel Valls.
Fustigeant la plupart des propositions sécuritaires de Sarkozy, dont, en référence aux Roms,"les mises en scène indignes des migrations de la misère" - SR évoque les siennes, sur l’ordre juste ou l'encadrement militaire des jeunes délinquants qui lui avait valu son premier succèslors des primaires de 2006.
"C’'est une faute de penser que le thème de la sécurité est de droite. La preuve c'est que la droite échoue."
Pour en finir avec la gêne du PS en la matière, elle "propose de dire que la sécurité fait partie de la question sociale, puisque ceux qui souffrent de l'insécurité au quotidien – dans les quartiers, dans les transports, à l'école – sont aussi ceux qui souffrent de la précarité économique et sociale".
3)UNITE-«JE TE SALUE CHALEUREUSEMENT, MARTINE, ET TOUTE L'EQUIPE QUI T'ENTOURE »
Résolument tournée vers l’offensive, SR veut cependant agir dans le cadre de l'unité prônée par Martine Aubry.
Ce rapprochement est une nouvelle séquence politique. Au moins, personne ne dit plus qu'elle peut être candidate en dehors du PS. Les relations entre Martine Aubry et SR Royal sont plus simples et directes. Il n'y a pas de victoire possible sans le rassemblement de l'ensemble des socialistes et des grandes figures du parti. "Les gens ne nous pardonneraient pas de nouvelles divisions"
Des mots d’apaisement pour calmer le début de fièvre après la parution du livre Petits meurtres entre camarades, de Revault d’Allonnes, sorti fin août, qui rapporte des propos moins unitaires tenus en juin par l'ex-candidate: "Si je pense que le projet est ingagnable, notamment avec les questions de sécurité sur lesquelles le PS a toujours été un peu mal à l'aise, ou s'il est totalement déconnecté de la réalité, je prendrai sans doute mes responsabilités", et dans lequel Martine Aubry affirme qu'elle décidera ou non si elle est candidate aux primaires socialistes avant le début 2011.
Réaffirmant son appel à l'unité lors de l'université d'été du PS à La Rochelle, elle a déclaré: "Unis nous demeurerons. Nous serons ensemble en dépit de toutes les tentatives pour nous diviser". SRpromet l'"union" des socialistes pour 2012, assurant que le candidat ou la candidate qui portera "l'alternance" serait "soutenu(e) par tous les autres".
Longtemps une gageure au PS, le terme est cette année devenu une consigne impérative. En descendant de la tribune, SR a d'ailleurs embrassé Martine Aubry, qui a salué son discours. Elles se voient boulevard Raspail presque chaque mois en tête-à-tête. C'est le couple surprise de l'année : la première secrétaire du PS et la candidate de 2007 ne cessent d'afficher leurs accords. Jusqu'à quand ? Leur animosité était si grande, leur détestation si forte, leur rivalité si cruelle, que la réconciliation garde un soupçon d'improbable. Mais Il n'y a pas de victoire possible sans unité.
Faisons leur crédit. Attentivement.
Quand Emmanuelli et Hamon participent à un rassemblement au côté de Besancenot on voit ce qui peut les unir dans une commune protestation, mais le seul rassemblement qui compte, c'est celui de la gauche qui veut gouverner. "Nous savons que chaque fois que les socialistes sont unis, nos voix sont plus puissantes que celles de toute la droite et de ceux qui se coalisent autour."
4)RESPECT
En opposition à la présidence de Sarkozy, SR entend promouvoir le thème du « respect.» A la Fête de la fraternité, elle a lancé un appel " résister et redresser la France ".
Respect : le mot est lâché. Respect des valeurs de la République et respect dû à la République. La République, c'est à la fois le progrès et l'égalité. Un progrès, pas seulement économique, social, mais humain, écologique et qui affirme la nécessité d'une production de richesses, debiens, de services. Aujourd'hui, la possibilité même du progrès est en cause. Il faut la réhabiliter. L'autre vecteur, c'est l'égalité, là se situe la confrontation idéologique et intellectuelle avec la droite. L'égalité, c'est finalement ce qui a manqué à la présidence Sarkozy, dans tous ses choix - fiscalité, éducation, retraites. Il faut donc revenir au récit de la République pour retrouver le rêve français, celui qui donne à chaque génération la perspective de vivre mieux que la précédente. Les militants de DA reprendraient bien un peu d' »ordre juste »
5)L'HEURE N'EST PAS AU CHOIX DU CANDIDAT
Concernant son éventuelle candidature à la présidence en 2012, SR est désireuse de calmer le jeu et de souscrire à la volonté d'unité qu'affichent les socialistes. Mais, alors qu'elle avait un temps expliqué qu'elle ne se présenterait pas contre Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn, elle n'exclut désormais rien, et assure qu'elle "prendra sa décision quand le moment sera venu". "Pour le moment l'heure est au travail collectif autour du projet", ajoute-t-elle. Interrogée sur le fait d'être "plus isolée qu'avant", elle "rappelle que 50 % des militants ont voté pour elle au congrès alors que, déjà, on la disait isolée". Contrairement à ses habitudes, SR sera présente tout au long des trois journées d'université d'été socialiste. Assagie, SR n'a renoncé à rien et cultive sa singularité
Si elle n’a pas encore conquis tous les soutiens auprès des responsables socialistes, Ségolène peut faire appel à nous à tout moment, son fidèle réseau de militants. Elle revendique aussi un lien particulier avec les Français, notamment avec les milieux populaires et la banlieue, et « veux être la porte-parole des sans-voix ».
" Tout reste ouvert pour la présidentielle: Ses atouts ? Elle a une force de synthèse naturelle qui rassemble des altermondialistes aux centristes, une conception très orthodoxe de l'économie qui rassure les entrepreneurs, et une capacité, par ses intuitions, à faire bouger les lignes, comme par exemple sur la sécurité ou la taxe carbone. Il faut qu'elle ne s'exprime que sur le fond dans l'année qui vient. " ditJean Louis Bianco.
SR veut incarner " la force tranquille "de François Mitterrand. Elle n’est pas encore en recherche d'alliés, mais elle peaufine son statut d'opposante ou de candidate.
SR serait donc la meilleure candidate au PS ? Elle est en tous les cas la seule socialiste à avoir un acquis présidentiel. Elle a fait la preuve qu'elle est capable de mener une dure campagne présidentielle.
SR se laisse le champ ouvert, tout en rêvant à voix haute de concourir à nouveau. "J'ai l'envie", confiait-elle dans les couloirs de La Rochelle, en écho aux manques d'appétence de certains de ses rivaux.
Qui de Martine Aubry ou de SR est le chef au PS ? "Martine Aubry est notre première secrétaire" et "il y a des responsables politiques qui s'expriment et qui s'expriment en parfaite harmonie". "Si vous rêvez d'une division des socialistes, vous n'aurez pas satisfaction. La gravité de la situation que subissent les Français, la certitude que le travail que nous accomplissons est juste et correspond à ce dont la France a besoin (...) la nécessité de débarrasser la France du pouvoir corrompu qu'elle subit aujourd'hui, tout cela nous rend graves, nous donne le sens des responsabilités".
Le PS doithiérarchiser rapidement ses priorités et à négocier un accord de gouvernement avec ses partenaires avant le premier tour de la présidentielle. Nous devons montrer de la crédibilité et de l'autorité dans l'affirmation d'une alternance qui nous tend les bras si nous savons la saisir.
NB : Très larges extraits empruntés aux derniers articles du « Monde »
B Hamon parlait hier de l’hypothèse d’une primaire à 3 tours.
Je trouve qu'il faut accepter ce débat d'idées dans ce domaine comme sur les autres sujets de fond.
Tout dépendra des détails bien sur. Qui concoure? Nb de candidats retenus à chaque tour. Qui vote ? Degré de « mâtinage » entre vote alternatif à l’australienne ou à la turque et scrutin majoritaire bien de chez nous. Prime aux idées, au centre (de la gauche) et aux petits partis ? Mais la gauche n’est-elle pas un ensemble de petits partis ? Au moins chacun pourrait indiquer d’abord ses vrais choix et attendre le second tour pour sacrifier aux tactiques obligées selon que l’on retient 2 ou 3 candidats au dernier tour. Les petits partis pourraient ainsi vraiment se compter au premier tour. Ce qui les inciterait sans doute à participer à ces primaires. Cela ferait une pub d’enfer à la gauche que de tenter ainsi de rénover le système actuel qui ne parvient plus à attirer plus de 50% des inscrits (sans compter les 5 ou 6 % de citoyens en âge de voter mais non inscrits).
3 tours sont un peu plus longs à organiser que 2, mais il y aurait un effet de teasing formidable qui attirerait à chaque fois davantage de votants. Pour simplifier je verrais bien un seul vote où chaque votant indiquerait sur son bulletin non seulement son premier choix mais aussi son deuxième, son troisième choix…etc. Le candidat ayant à chaque tour virtuel le moins de voix étant éliminé.
Dans mon système, il conviendrait de laisser au candidat de la gauche ainsi choisi assez de temps pour préparer le programme avant l’élection officielle.
La brillante réélection de Ségolène Royal en Poitou-Charentes (60,61% des voix), au delà du fait qu'elle la remet en selle dans la perspective des primaires ouvertes pour la présidentielle de 2012, contient plusieurs enseignements qu'il nous faut tirer avec lucidité, mais aussi avec confiance.
Le premier enseignement est qu'une bonne campagne de terrain – au plus près de ce que les citoyens vivent et de leurs aspirations – aura toujours plus de valeur que les sondages et toutes les analyses de salon. Ségolène Royal l'a compris et elle ne s'est pas laissée enfermer dans le piège du microcosme journalistico-parisien. Elle s'est immergée au coeur des problèmes que vivent ses concitoyens picto-charentais, notamment touchés par la tempête Xynthia.
Le deuxième enseignement est que les Français plébiscitent l'efficacité de l'action à celle de la parole. Au cours de ces élections régionales, ils ont récompensé les personnalités pragmatiques, qui se sont impliquées pendant six ans dans leurs collectivités, ayant réussi à apporter des réponses concrètes aux difficultés de leur vie quotidienne. Ils ont fait très peu cas du discours idéologique opposant la gauche à la droite, même s'ils ont aussi voulu sanctionner un gouvernement autiste à leurs attentes, à leur volonté d'égalité et de justice.
Le troisième enseignement est que la stratégie de rassemblement est comprise et validée par les électeurs. Et plus qu'ailleurs, la liste emmenée par Ségolène Royal a su incarner cet esprit de rassemblement en s'émancipant des appareils politiques et en s'adressant à toutes les sensibilités politiques et humanistes de la région Poitou-Charentes. Ce sera assurément l'une des clefs du succès pour la présidentielle de 2012.
Le quatrième enseignement, enfin, démontre que les Français aspirent à une nouvelle manière de faire de la politique, plus proche et plus à l'écoute des citoyens. La politique traditionnelle et ses petits arrangements, ils n'en veulent plus et réclament le renouvellement des discours et des propositions. Ségolène Royal a su porter ces aspirations.
En conclusion, la victoire de Ségolène Royal en Poitou-Charentes est également une victoire pour tout le pays car elle marque le triomphe de l'authenticité, du parler politique vrai et des valeurs simples auxquelles les Français sont fortement attachés.
La route qui mène à la présidentielle de 2012 sera longue et difficile. Mais en ayant compris les enjeux de la société française et de son époque, nul doute que Ségolène Royal saura bâtir un projet suffisamment innovant et porteur d'espoir pour réconcilier enfin les Français avec la chose publique. Tel est désormais le défi qui l'attend et que nous devons porter avec elle et tous ceux qui veulent une France pacifiée et tournée vers l'avenir.
Georges Frêche est né le 9/7/1938, HEC 61, Agrégé de droit 69, Il entre à la SFIO en 1969 après 7 ans à l’extrême-gauche.
Ses mandats Député de l'Hérault de 1973 à 1978 ; puis de 1981 à 1993 ; et enfin de 1997 à 2002. Conseiller régional du Languedoc-Roussillon : 1973 à ce jour Vice-président du conseil régional du Languedoc-Roussillon de 1973 à 1986 Président du Conseil régional depuis 2004 Maire de Montpellier 5 mandats de 1977 à 2004 Président du District de Montpellier de 1977 à 2004 Président de la Communauté d'agglomération Montpellier Agglomération depuis 2004 Ses réussites locales ne soulèvent que peu de critiques. Le Languedoc-Roussillon est une des régions les mieux gérées. http://www.public-evaluation.com/palmaresRD.htm
Ses relations avec le PS Après avoir qualifié des harkis de « sous-hommes » il est suspendu des instances nationales du parti le 28 février 2006. Il est exclu du PS le 27 janvier 2007 pour ses propos sur le trop grand nombre de Noirs au sein de l'équipe de France de football, « non compatibles avec les valeurs d'égalité et de respect des droits humains » du PS. Le 1er octobre 2009, vote militant: Codorniou 6400 ; votants 9700 ; inscrits 15 000. Le 3 décembre sa liste obtient 6500 voix. Le 8/12/2009 le PS « prend acte » du vote des adhérents de Languedoc-Roussillon et décide de ne proposer ni investiture officielle ni liste alternative à celle de Georges Frêche (DVG). Malgré Arnaud Montebourg, jugeant qu'il en va de "l'honneur commun des socialistes". Suite aux déclarations sur la « tronche pas catholique » de Laurent Fabius, le PS demande début février 2010, à Hélène Mandroux de mener une liste alternative. Décision prise par 40 voix pour, 5 contre, et 5 abstentions. 6 Français sur 10 approuvent.
Les dérapages - Les harkis : Les juges de la Cour d’Appel de Montpellier condamnent très sévèrement le caractère injurieux des propos sans reconnaitre aucune circonstance atténuante. Ils ont notamment considéré « que les expressions « vous n’avez rien. Vous êtes des sous-hommes » [...] nie même l’appartenance à la nature humaine et renvoie aux expressions utilisées par les doctrines raciales nazies ». Mais ils doivent prononcer la relaxe de leur auteur, confirmée par la cour de cassation, sur un problème de forme juridique. Pour faire très simple : ces injures tombent bien sous le coup de l’interdiction d’une loi de 2005, mais cette loi ne prévoyant pas de sanction spécifique, elle empêche la constitution d’un délit et donc sa poursuite.
- « La tronche pas catholique de Fabius » Propos prononcés à la sortie d’un conseil régional le 22 décembre 2009, repris par Direct Montpellier plus (23/12) et L’Express le 27 janvier 2010. Il s’agit bien d’« une expression populaire ». « J’ignorais complètement qu’il était juif ». Il l’a côtoyé 25 ans. Richard Prasquier, président du CRIF dit : « Je sais que Frêche n’est pas un antisémite, mais je crains que cette phrase ne réveille des stéréotypes antisémites. Frêche, c’est Frêche ! Mais la responsabilité d’un homme politique est de penser aux conséquences de ses paroles. Pour la Licra « il s'agit d'une stratégie délibérée afin de glaner les votes des électeurs du Front national ».
Sur le net. - phrase anti-juive et non antisémite puisqu'elle s'attaque à une religion (juive) et non à un peuple (juif). - Combien sont-ils, dans la région, sur les 10 000 adhérents qui ont voté pour lui – sur plus de 2,5 millions d’habitants –à avoir adhéré au PS pour obtenir un logement, un emploi, une promotion, une subvention ? « Je vous ai donné votre boulot de pompier, gardez-le et fermez votre gueule. Gardez-le et fermez votre gueule ! Hein ? Je vous ai trouvé un emploi et je suis bien remercié. » « Ils appellent clientélisme ce qui est l’amour des gens » - La vraie raison du coup de force soudain de Martine Aubry: il s'agit de remettre au pas les fédérations du PS qui ont voté comme un seul homme pour Ségolène Royal en 2007! Alors ses leçons de morale, surtout après Reims !... - Aubry a un vrai sens politique. Quitte à perdre une région au nom des principes. Oui les valeurs sont à gauche. - Tout laisse à penser qu’il sera réélu, malgré (ou à cause de)la tempête déclenchée par ses propos. Une des raisons, le rejet croissant en province du parisianisme et de la bien-pensance médiatisée. Si Frêche l'avait prévu, il est vraiment très fort! - Plus que ses dérapages, ce qui est insupportable chez ce professeur d’histoire en université, c'est son populisme, en rien éducatif. A ce niveau intellectuel, on est en droit d'attendre des pensées plus élevées quitte au départ à ne pas caresser ses électeurs dans le sens du poil. « La politique c’est une affaire de tripes, c’est pas une affaire de tête, c’est pour ça que moi quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse." - Vous l'avez-vu au Grand Journal de Canal+ ? Masque de Néron de Septimanie, vulgaire et méprisant, personnage détestable, incapable de dialogue, suffisant et cassant... Bref, l'autocrate dans toute son horreur. Mais l'homme est habile, et sait flatter le ressentiment anti parisien de la province : il sera réélu. Misère de la démocratie... mais on ne va pas dissoudre le peuple, comme disait Brecht. - Aubry, l’élue de la fraude. Pauvre Gauche. - Façon Tartarin, il s'auto-congratule en permanence ("je suis un grand intellectuel. J’ai plus de diplômes que tout le bureau national réuni ») - Le courant de Royal, que Frêche avait soutenu au congrès, est partagé : Jean-Louis Bianco, Aurélie Filippetti et Manuel Valls approuvent, eux, la décision. Précision d’Aubry : «Il n’y aura pas deux listes avec des socialistes.» Une menace à peine voilée d’exclusion à l’adresse des élus et responsables PS de la région, qui signaient malgré cela une lettre de soutien à Frêche. Même si aucun dirigeant du parti, de peur de compromettre un éventuel ralliement à Mandroux, ne se risquait à brandir une telle intimidation. A commencer par la première secrétaire: «Je n’ai pas l’habitude de diriger le PS avec des chantages et des menaces.» - Ce cumulard a passé l’âge. Il est temps qu’il laisse la place. - http://www.montpellier-journal/...
Bien sur la vie du PS n’est pas bouleversée par la visite de Robert Hue à Malakoff. Superbe idée de Michel. Mais elle me parait significative à plus d’un titre.
Le PS fait bouger les lignes en rassemblant. Au grand dam de nos amis communistes malakoffiots. Je lis dans la biographie de notre visiteur: Le 28novembre2008, il quitte le conseil national du PCF, déclarant qu'il ne quitte pas le parti mais effectue néanmoins une « rupture » avec lui, ne le jugeant « plus réformable ». Robert Hue, s'estimant « à mille lieux du Parti communiste » et lui-même candidat en Île-de-France, justifie sa démarche par un souci de rassembler l'ensemble de la gauche au delà des clivages, alors que le PCF a choisi dans 17 régions de partir en autonomie en alliance avec d'autres organisations situées à la gauche du PS. http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Hue
Vous aurez tous remarqué la tentative de nos amis du Front de gauche de prendre notre place sur la marché, comme si nous étions illégitimes ? superflus ? encombrants ? dans un fief communiste destiné à le rester, n’est-ce pas !? Les plus gentils me disaient ; Mais ne t’inquiète pas, nous vous rejoindrons au deuxième tour. Bien sur pensais-je, alors qu’un chaland trouvait ces divisions bien incompréhensibles. Un autre nous accusait de vouloir préparer une liste séparée aux prochaines municipales (sic) !
Le programme de nos amis est si proche du notre qu’il parait presque décalqué. Bien sur ils proposent davantage de construction de nouveaux logements. Nous y retrouvons la même gauche écologique, solidaire et citoyenne, mais là où Huchon s’engage à ne pas augmenter les impôts, nos amis se préparent à augmenter celui des malakoffiots sans avoir au préalable fait le ménage dans les frais de la commune (je vous propose d’ailleurs d’en parler à notre prochaine AG jeudi). Le même refus de la droite. Quelques gauchismes ici ou là mais rien qui justifie vraiment une liste distincte.
La « bonne gauche » disent-ils sur leur programme alors que nous sommes la vraie gauche, la seule qui puisse prétendre à l’alternance en 2012, après une nouvelle victoire aux régionales.
Bonne journée, il se passe parfois des choses sur le marché du dimanche à Malakoff…
Les élus parisiens ont autorisé mercredi la modification du règlement d'urbanisme du secteur du Parc des expositions (Paris XVe) permettant la construction de la Tour Triangle, une gigantesque pyramide de 180 mètres de haut, essentiellement composée de bureaux.
"On a autorisé le principe de la tour Triangle et le déplafonnement du Plan local d'urbanisme (PLU). On a voté le début du processus, après il y aura une enquête publique et d'ici un an, les investisseurs pourront déposer le permis de construire. On évalue le début des travaux vers fin 2011", explique à l'AFP Anne Hidalgo, première maire-adjointe (PS), chargée de l'urbanisme et élue du XVe arrondissement.
Actuellement, a-t-elle précisé, le PLU plafonne les bâtiments à 37 mètres de hauteur. D'autres "déplafonnements" inédits ont été lancés par la mairie comme dans le quartier Clichy-Batignolles (XVIIe arr.), pour la réalisation du TGI de Paris qui sera relogé dans une tour de 200 mètres de haut.
L'élue socialiste s'est également félicitée du vote de l'UMP qui a approuvé le projet.
Le projet Triangle, porté par la société Unibail-Rodamco, ambitionne de devenir une œuvre
architecturale majeure qui vise à "renforcer l'attractivité économique de la capitale" et à accueillir 5.000 nouveaux emplois.
"C'est une opération blanche pour la ville qui ne met pas un centime d'euro, le projet est entièrement financé par le privé", a précisé Mme Hidalgo. Le projet "va changer le quartier", s'est aussi félicité le président de la fédération UMP de Paris.
A quand une telle tour à Malakoff ? Sans doute pas avec les communistes, mais après !?
Nicolas Sarkozy, ancien président du conseil général des Hauts-de-Seine et de l'établissement public en charge de La Défense, veut aujourd'hui placer son fils Jean -- 23 ans, étudiant en 2ème année de droit, élu en mars 2008 conseiller général à Neuilly-- à la tête de l'EPADSA, futur méga établissement appelé à gérer un territoire de 768 hectares, 3 millions de M² de bureaux pour près de 200 000 salariés.
Pensez-vous que Jean Sarkozy ait la capacité de gérer cet organisme ?
Pensez-vous qu’aucun autre jeune ne soit mieux qualifié pour le poste ?
Pensez vous que cette nomination serve l’intérêt général et non le clan de la droite affairiste, Pasqua, Balkany et consorts dans le département le plus riche de France?
Voulez-vous priver l’impétrant de ses chères études qu’il a tant de mal à poursuivre par ailleurs?
Etes-vous satisfait de l’image exemplaire de la France donnée par notre Président dans ce soutien à son fils ?
Ces pratiques sont-elles très éloignées de celles de Caligula qui promit à son cheval Incinatus le poste de Consul à Rome?
Voulez-vous un autre Sarkozy pour le malheur des Franciliens et des Français ?
En un mot, souhaitez vous que Jean Sarkozy prenne la tête de l’EPADSA ?
Si vous répondez NON à toutes ces questions comme les militants socialistes du 92 rejoignez nous dans notre refus de cette indignité en signant la pétition sur le site d'espoir à gauche 92: www.eag92.com
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