Ce dimanche 18 mars 2007, quelques 5000 élus et militants PS se sont rendus à la Porte de Versailles pour écouter les ténors de la gauche et Ségolène Royal.
Ils ont également accueilli quelques élus de collectivités locales venus relater des expériences locales porteuses et susceptibles d’alimenter les grandes réformes que Ségolène compte entreprendre une fois Présidente de la République. Ils sont tous venus apporter un soutien sans faille à Ségolène. Pierre Mauroy a ouvert le meeting. Il a été très longuement et très chaleureusement applaudi, ravivant le souvenir de la décentralisation de 1982, conduite par Gaston Deferre. Beaucoup de nostalgie transparaissait dans l’assemblée face au détournement qui a été fait des lois de décentralisation initiées par la gauche.
Jean Pierre Chevènement a évoqué parlant de Nicolas Sarkozy, « l’inéluctabilité de la régression ».
DSK a eu des mots plus percutants, qualifiant la société voulue par la droite: « douce pour ceux qui ont, dure pour ceux qui font ».
L’état des lieux fut impitoyable : depuis 5 ans, une augmentation de 200 milliards d’euros de la dette, une diminution de la croissance, une augmentation du chômage et 2 crises majeures : le CPE et les banlieues.
Comparant Ségolène Royal à François Bayrou, il a qualifié la première de candidate aux 100 propositions et le second de candidat sans proposition !
C’est le ton de la dérision qu’a retenu François Hollande pour parler des candidats de droite en insistant sur leurs 3 records désastreux :
- une augmentation des prélèvements obligatoires moins affichée que la baisse des impôts
- un déficit de 30 milliards d’euros du commerce extérieur
- une violence aux personnes sans précédent,
« Nous cherchons les sortants, ils vont trouver la sortie », un faux sortant François Bayrou devenu « agriculteur », « un homme neuf », oubliant au passage ses ministères sous Balladur et sous Juppé et 1, 5 million de personnes qu’il a réussi à mettre dans la rue ! Une vraie mystification !
Quant à Sarkozy, il cite « Jaurès et court après Le Pen ». Chirac ne s’y est pas trompé dans son discours d’adieu, mettant en garde les candidats contre les alliances avec les extrémistes !
Ségolène est arrivée royale. Elle a rappelé le sens du pacte présidentiel, il ne s’agit pas d’un programme mais d’un engagement réciproque d’une part de la candidate socialiste mais également des citoyens dans une optique gagnant/gagnant.
Au tumulte de la mondialisation, Ségolène répond par l’ancrage dans les régions avec la volonté de réconcilier le local et le global.
Enfin, l’annonce d’une 6ème République pour une démocratie parlementaire revivifiée mettant fin au cumul des mandats, pour une vraie démocratie territoriale.
Elle a, pour terminer, rappelé qu’ « être à gauche, c’est mettre le progrès social au cœur de notre politique ».
Galvanisés, les participants sont repartis avec des messages pleins la tête et sans doute avec la belle phrase de Léon Blum accrochée à leur cœur : « Je le crois et je l’espère. Je le crois parce que je l’espère »
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