"Il n'y a pas de courage à accabler aujourd'hui Ségolène Royal de critiques qu'on ferait bien quelquefois de s'appliquer à soi-même", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) lors du "Grand Jury" RTL-"Le Figaro"-LCI.
"Vous ne pouvez pas faire en cinq mois ce qui aurait dû être fait depuis 15 ans", a ajouté Jean-Pierre Chevènement qui soutenait la candidate socialiste durant sa campagne. "Il y a eu une réflexion chez beaucoup de socialistes, mais il n'y a pas eu une réflexion collective suffisamment profonde".
Il lui semble "que Ségolène Royal a acquis un certain nombre de titres, 17 millions même, qui sont les suffrages des Français, pour être un leader pas tout à fait comme les autres. Mais il y a aussi d'autres responsables qui doivent pouvoir jouer leur rôle".
"Nous n'avons pas de trop de tous les talents", a considéré l'ancien ministre. Assurant qu'il ne contestait pas la légitimité du premier secrétaire François Hollande, il a noté: "le parti peut avoir un secrétaire général, c'était le cas de Paul Faure, et puis un leader charismatique, c'était Léon Blum".
Alors que Ségolène Royal a souhaité que le futur candidat socialiste à l'Elysée soit désigné lors du premier congrès après les législatives, Jean-Pierre Chevènement a jugé que "la priorité, c'est une refondation de la gauche".
"Mais je pense qu'il serait judicieux en effet de désigner assez longtemps à l'avance -enfin, d'ici 2012 nous avons un peu de temps- le candidat", a poursuivi le président d'honneur du MRC. "Pour moi, ça doit venir après l'acte de refondation mais ça peut arriver en même temps".
Source : Le Nouvel Obs avec AP
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