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22 mai 2007

Commentaires

Béatrice

LU dans Libération :
Le «peuple de gauche» aime encore Ségolène Royal. Forte des 16,8 millions de voix qui se sont portées sur son nom, l'ex-candidate reste «la personnalité socialiste qui représente le mieux les valeurs de la gauche» pour 41 % des électeurs de ce bord.
Elle devance largement son seul véritable rival, Dominique Strauss-Kahn, qui ne recueille que 28 %. Cet écart est encore plus important chez les électeurs socialistes (47 % contre 30 %) et dans les catégories populaires (43 % contre 25 %), ce qui constitue deux bons points pour elle dans la bataille interne qui s'annonce au PS. Les autres personnalités citées (Fabius, Hollande, Montebourg) ne font que de la figuration avec un score de 7 %.
Interrogés sur les causes de la défaite, les sympathisants de gauche citent en premier «le fait que le Parti socialiste n'ait pas assez soutenu Ségolène Royal» (66 %), puis «le travail de Nicolas Sarkozy» (51 %) et «le manque de renouvellement des idées de gauche» (50 %). Autre atout dans le jeu de Ségolène Royal, les sympathisants PS sont encore plus nombreux à penser de la sorte : 71 % incriminent le manque de soutien de leur parti.
Avec un tel capital, l'ancienne candidate est donc bien placée pour peser sur les orientations futures du PS. A cet égard, 37 % des sympathisants de gauche souhaitent que le PS «prenne plus clairement une orientation sociale-démocrate», alors qu'ils ne sont que 14 % ­ et à peine 7 % chez les ouvriers-employés ­ à préférer «une orientation antilibérale». Les autres (45 %) souhaitent que le PS «rassemble ces deux sensibilités».
En terme d'alliances, les sympathisants de gauche sont très oecuméniques. Ils veulent que le PS s'allie avec les Verts (87 %), le Mouvement démocrate de François Bayrou (64 %), la LCR d'Olivier Besancenot (59 %), le Parti communiste (55 %), le Parti radical de gauche (54 %) et le MRC de Jean-Pierre Chevènement (51%). La possibilité d'une alliance avec François Bayrou est largement approuvée.
«Les sympathisants de gauche aspirent à une gauche fédérée autour d'un Parti socialiste plus ouvert», affirme François Miquet-Marty. Le politologue diagnostique un «désir d'ouverture» qui s'explique par un «triple contexte» : la nécessité pour la gauche de reconstruire une stratégie de victoire, la faiblesse électorale des partenaires historiques du PS et «le succès de la thématique de l'ouverture illustrée par les positionnements de François Bayrou et de Nicolas Sarkozy».
Dans l'opinion de gauche, un schéma semble ainsi se dessiner : Ségolène Royal à la tête d'une alliance allant de Bayrou à Besancenot.

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