PARIS (AFP) - Ségolène Royal a assuré mardi soir que les travaux de Désirs d'avenir seraient mis "à la disposition du Parti Socialiste", tout en se félicitant que cette association soit un endroit "à l'abri des conflits de pouvoir".
L'ex-candidate à la présidentielle était venue "encourager", selon ses propres termes, le groupe parisien de Désirs d'avenir, qui l'avait invitée à une réunion dans le IVème arrondissement. La rencontre était fermée à la presse.
Devant le centre culturel des Blancs-Manteaux, elle a indiqué aux journalistes qu'elle était venue dire aux membres de Désirs d'Avenir "de continuer à travailler".
"Il faut que Désirs d'avenir se maintienne et même s'enrichisse, se déploie, car ce sont des lieux où il n'y a pas d'enjeux de pouvoir, il n'y a pas de conflits de pouvoir, ce sont des endroits apaisés", a-t-elle indiqué.
Elle a noté encore qu'une majorité des membres de ce "laboratoire de réflexion, d'idées, d'ouverture sur la société" étaient socialistes, ajoutant : "le fruit de ces débats sera mis à la disposition du parti socialiste, parce que je suis dans le parti socialiste".
Mme Royal avait boudé la réunion samedi du conseil national du PS, préférant la compagnie de "personnes paisibles" dans sa région de Poitou-Charentes.
Quelque 800 personnes assistaient à la réunion parisienne parmi lesquelles Jean-Louis Bianco, qui fut son directeur de campagne, Sophie Bouchet-Petersen et Camille Putois, des membres de son équipe proche, David Assouline, sénateur, Yvette Roudy, ex-ministre, Dominique Bertinotti, maire du IVème, ainsi que le fils de l'ex-candidate, Thomas Hollande.
M. Bianco a souligné devant la presse que Ségolène Royal "est dans le parti, continuera à être dans le parti", estimant néanmoins qu'elle avait eu raison de ne pas participer à la réunion de samedi : "il s'agissait surtout de parler de la campagne présidentielle et il était mieux qu'elle ne soit pas là, pour que la parole soit libre dans ce qu'on a entendu de juste et de moins juste", a-t-il dit.
Il a affirmé qu'elle avait cependant "pesé sur le contenu" du conseil national, ayant obtenu selon lui que les militants "soient consultés à chaque étape" du processus de rénovation.
Pour lui, "Désirs d'avenir demeure un outil irremplaçable pour compléter l'action du parti", dans "une fonction de réflexion et de proposition".
Yvette Roudy a rappelé, à propos de Désirs d'avenir, que "dans la tradition de François Mitterrand il y a toujours eu des clubs", "lieux d'accueil pour des gens qui n'ont pas envie d'être dans un appareil".
Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris, a souligné que les membres de Désirs d'avenir étaient "perplexes" et qu'ils voulaient "travailler sur le fond pour préparer la rénovation du parti".
Ségolène a quitté François mais pas le PS. Il reste encore à éclaircir comment elle va faire prévaloir sa modernité, comment elle va prendre le pouvoir. Les nouveaux militants soutiennent majoritairement Ségolène, le Conseil National n'étant que le reflet d'un état ancien dépassé qui essaye de conserver son pouvoir. Faire en sorte qu'ils soient toujours là en 2008 puisque la parole ne leur a pas été donnée immédiatemment. Sans faire éclater le Parti, sans putsch. Mais avec la participation de tous. Les Français veulent participer. Ils ont goûté aux débats et ne voudront plus s'en passer.
Rédigé par : sirius | 27 juin 2007 à 19:22
Merci à Mélanchon et à ses excès de nous montrer combien Désirs d'avenir est nécessaire. Pardon pour cette attaque personnelle.
Rédigé par : jsuiagoch | 27 juin 2007 à 18:36