De l'aéroport de Rochambeau, en Guyane, Ségolène Royal, a appelé vendredi le gouvernement français à "sortir de son entêtement face au mouvement social en cours".
"Le gouvernement porte une grande partie de la responsabilité de ce qui se passe pour avoir tardé à négocier".
"Mieux vaut tard que jamais, il faut absolument que le gouvernement accepte la proposition qui est faite par les organisations syndicales de se mettre autour d'une table pour discuter les conditions de la négociation".
"On ne peut pas s'amuser à faire des bras de fer pour savoir qui perd la face et qui ne la perd pas. Pour que les usagers du service public sortent de la galère qu'ils subissent, il faut que le gouvernement fasse un effort puisque les syndicats en ont fait un en acceptant de négocier et en acceptant le principe de la réforme".
"Il faut accepter de temps en temps de perdre la face. Aujourd'hui il y a du désordre en France, et les premières victimes de ce désordre, ce sont les usagers, et souvent des catégories moyennes et modestes, qui n'ont pas les moyens d'autres modes de transport, donc ils perdent du temps pour aller au travail, ce sont des familles perturbées dans leur vie, et ce sont des salariés inquiets pour leur avenir. Le désordre vient quand il y a un sentiment d'injustice. Si on veut que l'ordre qui permet à chacun de vivre bien dans notre pays revienne, il faut que le gouvernement apporte la preuve que les réformes qu'il propose sont justes".
Ségolène Royal a achevé une visite de quatre jours à l'invitation du président du Conseil régional de Guyane, Antoine Karam (Parti Socialiste Guyanais).
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