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03 décembre 2007

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sainluc

La plus belle histoire, c'est vous", le livre que publie aujourd'hui Ségolène Royal, constitue une étape-clé dans sa reconquête du PS comme de l'opinion et lui permet de "rendre des comptes" à ceux qui ont voté en sa faveur plutôt que d'en régler avec certains dirigeants socialistes.
En 335 pages, l'ancienne candidate du PS tente de répliquer à ses détracteurs, tout en s'efforçant de ne pas s'enfermer dans un discours purement défensif. Les "éléphants" du PS ne sont pas ménagés, eux qui ont "juré consciemment ou pas, de m'écraser ou d'attendre au pied levé ma chute pour me remplacer", assure l'auteur.
Elle raconte, interloquée, avoir vu Michel Rocard venir à elle la veille du dépôt des candidatures devant le Conseil constitutionnel pour lui expliquer qu'il était le plus capable de conduire les socialistes et la prier de lui laisser la place. Elle narre aussi comment François Bayrou, alors qu'elle se rendait chez lui pour finaliser l'accord selon lequel elle le nommerait premier ministre en cas de victoire, s'est subitement rétracté, l'a prié au téléphone de ne pas monter à son domicile "comme un amoureux qui craint la panne ou comme un adultère risqué", note-t-elle, amusée.
Se défendant d'avoir commis les bourdes qui lui ont été reprochées, elle estime que "neuf mois [de campagne] ne suffisaient pas à répondre à toutes ces questions". "J'étais préparée beaucoup plus qu'on ne l'a dit pour l'élection présidentielle, mais sans doute moins qu'il ne l'aurait fallu".
Sur sa vie privée, Ségolène Royal confesse avoir parfois ressenti un profond sentiment de solitude. Elle "n'a pas trouvé d'épaule où poser son front pour se lâcher, pour pleurer quand c'était dur ou pour rire dans les moments joyeux", dit-elle. Mais elle se montre magnanime à l'égard de son ancien compagnon, François Hollande : "Il ne s'est jamais opposé à ma candidature, estimant qu'il n'était pas en situation, je veux lui rendre cette justice."

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