Invitée, hier, du débat organisé par Le Monde au Théâtre du Rond-Point, sur le thème "La gauche; comment sortir de l'impasse?", la présidente de la région Poitou-Charentes a plaidé pour que le PS organise son propre "dépassement".
"Je ne vais pas me laisser entraîner ou instrumentaliser dans un échéancier qui n'est pas le mien", prévient-elle. Elle n'entend pas évoquer le congrès du PS avant janvier. Elle plaide en faveur "d'un parti redevenu attractif" tout en refusant d'œuvrer pour une "droitisation" du PS. Elle veut faire valoir sa "différence". Le PS doit se poser comme "une force centrale à gauche, capable d'associer différents courants", allant des altermondialistes aux centristes, en mesure de "prendre ce qu'il y a de plus utile dans chaque courant" de pensée.
Le terme de social-démocratie lui paraît "obsolète" et connoté comme "un dérapage vers la droite (…) comme si une gauche plus à droite serait plus efficace qu'une gauche à gauche". Elle rappelle sa "détermination totale, et passionnée à s'engager dans la rénovation de la gauche", et son désir de se trouver "d'une façon ou d'une autre, au premier rang de cette bataille".
Elle estime avoir largement contribué à faire bouger les lignes au sein du PS. Ses positions sur le rapprochement avec les centristes, la réforme des retraites ou l'approbation du traité européen de Lisbonne sont désormais partagées par une majorité de responsables socialistes. Dans ces conditions, elle pense pouvoir inspirer la rénovation du PS et "fédérer une nouvelle offre politique à gauche".
Certains suggèrent de modifier les statuts en supprimant le poste de premier secrétaire, remplacé par un tandem constitué d'un secrétaire général chargé de l'organisation et d'un président (ou d'une présidente) capable de prendre de la hauteur et qui serait le candidat naturel du parti à la prochaine élection présidentielle.
Ne vaudrait-il pas mieux attendre la fin des municipales pour se prononcer sur la suite? Je crois au destin de Ségolène. Elle aidera les candidats socialistes de mars en restant l'égérie de la gauche. Le cambouis c'est pour le 1er secrétaire. Elle permettra à F Rebsamen de prendre la suite. Delanoë est trop habile pour se présenter en 2008 à un autre poste que celui de Maire. Elle sera la référence de la reconstruction d'un large parti d'opposition. Moderne. De gauche. A l'italienne si besoin.
Cette idée d'un premier secrétaire et d'une présidente est également une très bonne idée.
Rédigé par : sirius | 04 décembre 2007 à 18:43