La rentrée politique est marquée par le constat brutal d’une crise sociale, économique et morale sans précédent, à laquelle s’ajoute une puissante instabilité des relations internationales. Les Françaises et les Français vivent avec inquiétude la dégradation de leur situation, et se désespèrent d’une amélioration prochaine de leurs conditions de vie.
L’enjeu du Congrès de Reims doit être mesuré à l’aune de la tâche historique qui nous attend. Si la gauche veut pouvoir prétendre à nouveau gouverner le pays et transformer la société, elle doit se mettre en ordre de bataille idéologique et politique. Cela suppose une analyse radicale et lucide des évolutions de la société, de nos propres manquements, et le courage d’opérer par rapport à notre doctrine, notre projet, mais aussi nos manières de nous organiser, de vivre ensemble et d’agir, des ruptures nécessaires. On voit bien à quel point le fait de reproduire les mêmes usages depuis des décennies, sans mesurer à quel point le monde a changé autour de nous, nous fragilise collectivement. Dans ce contexte, chacune de nos divisions ou de nos fautes de comportement est utilisée par nos adversaires pour discréditer la force de nos propositions et l’autorité de notre combat.
Nous savons que la reconquête idéologique est la clé des victoires politiques de demain. Nous savons que le Parti socialiste, par ses élus, ses militants, toutes celles et tous ceux qui l’accompagnent, possèdent les ressources pour accomplir cette grande transformation et proposer un socialisme du XXI siècle puissant, juste, généreux.
Cela suppose maintenant de faire précéder tous nos actes individuels d’une démarche de cohérence et d’ambition intellectuelle collective. Toutes celles et tous ceux qui mesurent leurs responsabilités et partagent le projet clair d’ouvrir un nouveau cycle politique de la gauche française doivent désormais se retrouver avec la volonté, qui a progressé, de trancher notre orientation politique et de définir les nouveaux modes de notre vie commune dans la clarté. Toutes celles et tous ceux qui mesurent combien la fidélité à notre tradition et à notre idéal nous convoque aujourd’hui à écrire un avenir qui ne soit pas seulement un réarrangement de l’ancien mais l’invention audacieuse d’une nouvelle frontière doivent désormais se mettre ensemble à la tâche. Notre ambition c’est de faire gagner tout le Parti Socialiste à l’occasion du congrès de Reims.
Car personne ne doit se tromper. Cette grande tâche supposera, pour vaincre les résistances, les archaïsmes, les paresses, les indisciplines, une majorité large, unie, soudée par le ciment des convictions et du respect. Rien ne pourra s’accomplir sans cette puissance collective. C’est donc à la constitution de celle-ci, sans exclusive, que nous appelons d’ici le 23 septembre.
Une question n'est pas réglée de mettre en accord cet appel généreux et la manière dont les forces vont se compter au sein de notre section. Notre section qui manque un peu de démocratie, car malgré les scores de Ségolène la section est toujours dirigée par des TSS qui n'entendent rien lacher de leurs pouvoirs. Il serait donc logique que nous puissions nous compter dans un courant comme au bon vieux temps, cela impliquerait que nous présentions notre motion propre. Comment concilier cette façon de voir avec le refus de Ségolène de constituer Désirs d'Avenir en courant et de laisser lancer cet appel? Pouvez-vous m'éclairer?
NDLR Je crois que cela signifie que Ségolène souhaite un changement radical et une motion majoritaire issue d'un grand rassemblement. Cela ne nous empêchera pas de nous compter sur la motion
Rédigé par : sirius | 08 septembre 2008 à 19:33