Nous avons le plaisir de vous convier à une grande rencontre avec Ségolène Royal et son équipe : Vincent Peillon, Julien Dray, Manuel Valls, Delphine Batho, Aurélie Filippetti, David Assouline, Dominique Bertinotti, Jean-Louis Bianco, etc.
Elle aura lieu le mercredi 19 novembre à partir de 19 h 30 au Gymnase Japy 2, rue Japy 75011 Paris M°Charonne
Venez très nombreux, et avec tous vos amis, à la veille du jour qui doit changer le Parti socialiste !
"Même si les socialistes éteignent un moment toutes les étoiles du ciel, je veux marcher avec eux dans le chemin sombre qui mène à la justice, étincelle divine, qui suffira à rallumer tous les soleils dans toutes les hauteurs de l’espace"
Jean Jaurès, La question religieuse et le socialisme, 1891
Désir d’avenir buzze : “ils ont sifflé Jaurès” est le mot d’ordre des “colleurs d’affiches”, ici, là et ailleurs, bref, sur tous les blogs. Pourtant, ce que dit Jaurès, dans un style certes lyrique, est très différent, est même l’antithèse du propos de Royal :
"Nous sommes ceux qu’on croit dans la tombe et qui se lèvent, nous sommes ce qui renaît quant tout paraît perdu, nous sommes le socialisme, levons-nous, vertu et courage, car nous rallumerons tous les soleils, toutes les étoiles du ciel."
Ségolène Royal, 2008
Jaurès appelle à dépasser la religion, à “éteindre un moment les étoiles du ciel”, pour mieux construire la Justice, valeur socialiste et laïque.
Ségolène Royal, elle, fait exactement le contraire : elle fait explicitement référence au christianisme, à une mystique de la résurrection - elle fait un contresens absolu.
Bien sûr, siffler un camarade n’est jamais estimable, cependant, ceux qui sifflaient n’ont pas sifflé Jaurès, ils ont sifflé la trahison faite à Jaurès. (NDLR Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris, pour moi dans un sifflet, il n'y a qu'un noyau de cerise)
Rédigé par : Bob | 20 novembre 2008 à 15:32
Les supporters de Martine ont sifflé Jaurès à Reims et en oublient même leurs classiques plus récents:
"Je voudrais que nous soyons disposés à considérer que la transformation de notre société ne commence pas avec la prise du pouvoir, elle commence d'abord avec la prise de conscience de nous-mêmes et la prise de conscience des masses. Mais il faut aussi passer par la conquête du pouvoir. La vocation groupusculaire, ce n'est pas la mienne ni celle des amis qui voteront avec moi la même motion. Mais, conquérir quoi ? Conquérir où ?
D'abord, les autres socialistes, on l'a dit !
Ensuite, je pense - comment cela va-t-il me classer, je ne sais pas encore - je pense qu'il faut d'abord songer à conquérir ou à reconquérir le terrain perdu sur les communistes. (...) Nous avons ensuite à conquérir chez les Gauchistes, dans la mesure même où déjà s'établit une tragique confusion : on emploie indifféremment dans les discours les termes " gauchiste " ou " la jeunesse ". Personnellement je ne pense pas que ce soit vrai. Mais ce n'est pas non plus nous qui la représentons, la jeunesse...
Et puis il faut reconquérir les Libéraux. Selon une excellente définition de Guy Mollet et il me permettra de lui emprunter, dans les classifications qu'il a faites dans un ouvrage de la physionomie politique française, les Libéraux qui évidemment acceptent comme nous l'héritage démocratique dans le domaine politique, mais qui refusent nos méthodes et nos structures sur le plan de l'économie.
Mais les voilà placés devant un choix dont on dit encore dans le langage savant qu'il est bipolaire. Il est nécessaire de faire comprendre à ceux qui y sont disposés que s'il s'agit pour eux de choisir entre la tyrannie et la décadence, quand ce n'est pas la pourriture du capitalisme, et le Socialisme, qui leur déplaît parfois par son esprit de système, ou même par ses signes et ses symbole, s'ils veulent la justice et le droit, ils sont de notre côté."
Mitterrand Epinay 1971
Rédigé par : aile de raie | 18 novembre 2008 à 14:33