Désirs d'Avenir Malakoff

Les Français ne sont pas des paresseux !

Par Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives Economiques (www.alternatives-economiques.fr)

Il faut, parait-il, « réhabiliter la valeur travail ». Nicolas Sarkozy en a fait le thème central de sa campagne victorieuse. Il considère manifestement que la paresse actuelle des français est la cause principale des difficultés que rencontre le pays. Il s’agit là pourtant d’une contrevérité qui aurait du en bonne logique lui coûter l’élection tant le propos est insultant à l’égard des 22,5 millions de salariés, qui travaillent dur chaque jour, et des 2 millions de chômeurs, qui aimeraient pouvoir en faire autant. Les résultats de l’économie française ne sont pas, c’est vrai, toujours à la hauteur, mais c’est plutôt du côté des élites économiques dirigeantes qu’il faut en chercher les causes. Et les remèdes. 

Rien n’est plus faux en effet que ce préjugé tenace d’une France paresseuse :

Le Travail privé d'Emploi

EDITO  DE Sylvia Di Pasquale (c) Cadremploi.fr - 21 mai 2007

Dire qu'on s'imaginait que travail et emploi signifiaient à peu près la même chose. Que nenni. On sait depuis vendredi matin, 9h45, que les deux mots se connaissent à peine. D'ailleurs, ils n'habitent même pas ensemble. L'Emploi s'est installé à Bercy, alors que le Travail a posé ses valises à l'autre bout de Paris, rue de Grenelle.

Jusqu'à leurs tuteurs qui ne se ressemblent guère. L'Emploi est dans l'escarcelle du trublion frisé Jean-Louis Borloo, et le Travail dans celle du plus sage (en apparence) Xavier Bertrand. Une situation qui crée comme un trouble chez les professionnels concernés. Et en premier lieu les partenaires sociaux. Les syndicats se demandent qui sera leur interlocuteur. D'autant qu'un troisième ministère, en charge des comptes publics, est aux mains d'Eric Woerth. Comme nos syndicats de salariés sont plutôt très concernés par tout ce qui touche au public, les voilà un poil décontenancés.

L'hyper-président dirige aussi les médias

Communiqué du Syndicat National des Journalistes - CGT La nomination à la direction de TF1 de Laurent Solly, ancien membre du cabinet de campagne de Nicolas Sarkozy, est choquante. Elle rappelle les relations incestueuses que le président de la République entretient avec les médias et met en lumière la façon dont il entend diriger le pays avec des médias acquis à sa cause sinon à son service. Les liens de Nicolas Sarkozy et de Martin Bouygues ne peuvent en aucun cas servir d'alibi à une désignation " politique ". Celle-ci va accroître les soupçons de mise au pas de l'information dans une chaîne déjà largement suspecte d'avoir fait la promotion du candidat de la droite ultralibérale. Que vont devenir les journalistes de la première chaîne de télévision d'Europe qui entendent travailler en conscience ? Devront-ils subir des cas de censure comme dans le groupe Lagardère ? C'est encore un épisode peu glorieux des relations de connivence qui unissent la droite au pouvoir et les milieux patronaux qui vient de s'écrire à TF1. Investi depuis quelques jours seulement, Nicolas Sarkozy fait la démonstration qu'il est d'abord le représentant d'une caste, celle des nantis, c'est-à-dire celle des Bouygues, Lagardère, Bolloré, Pinault, Arnault, Minc, avant d'être le président de tous les Français comme ses actions de communication cherchent à le faire croire. Les résistances sont cependant possibles. En effet, que Jean-Marie Colombani ait été recalé par les journalistes du Monde a aussi une signification politique et pas seulement économique. Alain Minc, sarkozyste idolâtre, était monté au créneau la veille dans les colonnes des Echos pour défendre la candidature de son ami Colombani. Cette défaite est aussi la sienne ; elle démontre les capacités de résistance des journalistes au sein du quotidien parfois présenté comme le journal de référence. Le SNJ-CGT souhaite que se poursuive ce sursaut citoyen de journalistes pour que les médias retrouvent liberté et indépendance, pour qu'ils remplissent leur mission d'intérêt public vis-à-vis des citoyens et cessent d'être au service d'une caste politique et d'une oligarchie fortunée omnipotentes et omniprésentes.

C'est parti !

Le nouveau Président, excusez mais je ne peux pas écrire son nom, c'est soit le président soit Sarkozy, mais les deux ensemble, ce n'est vraiment pas possible pour moi, donc le nouveau Président commence les nominations des copains.

C'est classique, mais dans les médias ...cela l'est moins.

Laurent Solly, directeur de campagne adjoint du candidat à la présidentielle devient directeur général adjoint chez TF1, chaine privée appartenant au grand ami de Sarkozy, Martin Bouygues.

Voilà une raison supplémentaire de boycoter cette chaine.

Réunion Désirs d'Avenir 92

Nous avions une réunion Désirs d'Avenir le lundi 21 Mai à 20h45 à Sèvres;
Voici quelques extraits de ce qui s'est dit :

- "DA92 a joué un rôle moteur ans la  progression de la gauche dans le département ».

- « de nombreux responsables  doivent partir »

- « il est urgent de remiser les idées archaïques »

- « reconstruire avec de nouvelles idées"

- « Ségolène a eu des adversaires à l’intérieur du parti »

- « un mal plus profond : nous ne sommes plus en 1971 »

- « il faut un congrès de rénovation bien avant 2008»

- « désarroi de ceux qui y on cru et qui attendent un signal de Ségolène» 

- « n’oublions pas que Sarkozy est le meilleur dans son camp»

- « il faut faire savoir à Ségolène qu’on la soutient »

- « DA doit devenir un courant »

- « le parti c’est nous les adhérents, ce n’est pas le éléphants »

- « il faut rénover rapidement »

- « Ségolène a été de plus en plus forte dans la campagne »

- « Sarkozy a eu le temps de préparer l’élection, pas Ségolène »

- «  grâce à Ségolène nous avons renoué avec l’électorat populaire »

- «  Ségolène doit relever le parti de la gauche »

- «  une défaite culturelle : la droite a fini par imposer ses idées, ses valeurs »

- « notre programme doit être fondée sur nos valeurs »

- « il faut proposer  une vision d’un socialisme moderne »

- « il faut une stratégie cohérente et un vrai marketing politique »

- « affichons nos propositions avec des mots simples »

- « nous avons besoin d’une vision de gauche moderne pour un monde qui change»

- « Ségolène a crée un élan »

Notre candidate Catherine d'abord...

Nous sommes envahis par la communication de l'équipe Sarkozy. Et de notre côté qu'entend-t-on? Des propos peu amènes entre éléphants. Des préoccupations qui sont certes légitimes: analyse des raisons de la défaite,  nécessité d'un nouveau chef pour le PS, ligne politique du nouveau parti, prochain congrès. Mais des préoccupations qui me paraissent un tantinet prématurées.

La principale tâche qui nous attend ces prochaines semaines est de permettre à un maximum de nos candidats d'avoir un siège à l'Assemblée Nationale. Les jeux sont encore très ouverts. Les sondages sont très flous sur la constitution de la nouvelle assemblée. Il nous importe à nous militants de base que les couleurs de la gauche soient au plus haut et que le contrepoids à la politique de Pti Sarko soit le plus important possible. Il convient donc de faire cesser les bisbilles d'état-major, de se retrousser les manches et d'aller sur le terrain supporter au mieux tous nos candidats. Il faut aussi œuvrer pour qu'un nouveau Charléty puisse avoir lieu et qu'il montre à tous qu'il n'y a lieu de baisser les bras et que l'ascension de Sarkozy est résistible. Le pire n'est pas une fatalité.

Catherine Picard va être élue car nous sommes mobilisés comme toujours à ses côtés et le rapport de forces issu des Présidentielles nous est favorable. Un signe supplémentaire d'espoir fort : de nouveaux militants viennent nous rejoindre ! et ils sont nombreux.

C'est seulement après l'élection de Catherine que nous pourrons  aborder les problèmes de fond.

Rigolez ! Avec Francois Mitterrand

En ces jours de morosité extrème, je vous invite à consulter le site de François Mitterrand, http://francoismitterrand2007.hautetfort.com/, il y donne de nombreux conseils !

C'est vraiment très drôle et tellement vrai !

Billet d'humeur de jeudi 17

Une chose est sûre, tout change en ce moment, toutes les lignes bougent et les images d'Epinal avec elles.

Hier, est arrivé à l'Elysée Sarkozi et sa famille recomposée, comme je dis volontiers de la mienne, tuyau de pôele ! C'est "l'agent maman" qui a pris du plomb dans l'aile et a été ringardisé en quelques minutes !

Après le déjeuner en famille, c'est le Sarko show qui commence en voiture décapotable pour remonter les Champs Elysées, avec tout le cérémonial nécessaire mais après le bain de foule à pied - avez vous vu les reporters bousculés à terre, tombant sous le pas pressé de Sarkozi ? - direction la Bois de Boulogne et la lecture, dorénavant dans toutes les écoles à la rentrée, de la lettre de Guy Moquet, martyr du PCF !

On continue avec Bernard Kouchner qui a finalement accepté d'être en charge du Quai D'Orsay...

Si avec tous ce signes les français comprennent encore quelque chose aux clivages entre la gauche et la droite en politique ...

La ruse de Sarkozi consiste à tout faire bouger en très très peu de temps pour perturber le paysage français et ainsi obtenir un maximum de postes de députés le 17 juin et avoir les pleins pouvoirs d'agir comme il le souhaite.

Nous devons nous mobiliser au maximum sur notre circonscription pour faire gagner Catherine Picard et avoir un poste à l'assemblée pour le 92.

C'est grandement faisable alors laissons de coté les débats en interne du PS et travaillons sur nos communes.

FACE À LA DROITE, DES RÉPONSES DE GAUCHE

Voici le programme du PS pour les législatives

Vous avez été 17 millions à voter pour Ségolène Royal lors de l'élection présidentielle pour manifester un réel désir de changement et une volonté de défendre notre modèle social. La victoire n'a pas été au rendez-vous. Et une nouvelle étape s'ouvre avec les élections législatives des 10 & 17 juin prochains. L'enjeu est décisif pour toutes celles et tous ceux qui veulent une France forte et juste.

Nicolas Sarkozy affiche des intentions inquiétantes. Le discours de la compassion remplace la solidarité concrète, la reconnaissance du mérite est au seul bénéfice des plus favorisés et le style personnel du nouveau pouvoir révèlent une complaisance avouée vis-à-vis de l'argent. Les choix économiques et fiscaux du nouveau gouvernement aggraveront inévitablement les inégalités ; quant aux suspicions à l'égard de certaines populations et de certains quartiers, elles accroîtront inéluctablement les divisions du pays.

Les socialistes ont entendu votre message dans la campagne présidentielle. Vous nous demandez de défendre des valeurs, celles de la République, et d'apporter des réponses concrètes à vos préoccupations : l'emploi, le pouvoir d'achat, le travail, le respect des droits et des devoirs, la sécurité.

Nous vous proposons un programme de législature construit autour de quatre principes : la vérité, car nous prenons des engagements réalisables dans les cinq années qui viennent ; la protection de nos concitoyens face aux conséquences prévisibles de la mise en œuvre du projet de Nicolas Sarkozy ; le dialogue, car chacun doit être entendu, et les réformes ont besoin d'être débattues pour être réussies –c'est nécessaire au Parlement, c'est indispensable avec les élus locaux, c'est impérieux avec les partenaires sociaux ; enfin, le renouvellement des pratiques politiques, des institutions et de l'action politique. Notre volonté, dans ce contexte si essentiel pour notre avenir, est de faire des socialistes une force pour agir et protéger et, enfin, de tout faire pour donner ses chances à une majorité de progrès.

Les 10 & 17 juin, la participation doit être la plus forte possible pour permettre l'élection du plus grand nombre possible de députés de gauche. La droite, avec la Présidence de la République aujourd'hui, et le Sénat depuis longtemps, concentre l'essentiel du pouvoir, elle dispose d'une influence déterminante sur les médias. Elle a des intérêts communs avec les milieux d'affaires. Il faut donc un équilibre, un contrepoids, une force pour vous défendre. Dès lors, les élections législatives revêtent une importance pour garantir la cohésion du pays et le pluralisme de notre démocratie.

Nous vous proposons quatre grands objectifs :

Plein de ministres de gauche...

Casting d'enfer. En pratiquant "l'ouverture à gauche" avant les législatives, le nouveau président poursuit trois objectifs : semer encore plus la confusion au PS, couper l'herbe sous le pied de Bayrou et attirer l'électeur moyen par l'esprit de tolérance de Sarko. Peu importe qui se fait prendre par le collant de l'attrape-mouche, l'objectif est atteint: la droite n'est pas sectaire et rassemble! On ne sait même pas si Devedjian est vraiment con ou s'il joue un rôle de satrape cocufié.

Une fois les législatives gagnées, il ne restera plus qu'à mettre fin au CDD des ministres "de gauche" et des femmes au gouvernement à la première occasion, ou de les empêcher d'agir par des secrétaires d'état et le tour sera joué ! On sera tranquille pour cinq ans avec les potes à Sarko partout. Tant pis pour les gogos.

Pauvres people de gauche qui rejoindraient cette droite en croyant éviter une traversée du désert se trouveraient rapidement transformés en juifs errants. Kouchner avait déjà fait du pied à Bayrou avant l'heure. Un peu triste tout de même.

Restons optimistes. Il suffirait qu'un "contacté" comme Védrine dénonce la grossièreté de la ficelle d'Iznogoud. Qu'il devienne clair pour chacun que puisque ça fait tant de bien au pays d'avoir des ministres de gauche, pourquoi n'essaierions nous pas (éventuellement avec Bayrou) d'en avoir une majorité fin juin dans un gouvernement de cohabitation et entre temps plein de députés de gauche. Je retrouverai ma joie de vivre alors.

Pour cela il faut repartir en campagne tout de suite, pas pour 2012. Ne cédons pas à la morosité et aux bisbilles inutiles. Tous ensemble, Ségo et tous les éléphants. Nous refusons de baisser les bras. Que Ségo nous montre le chemin… comme Jeanne d'Arc. Sarko pense avoir la partie gagnée et pourtant il continue par ses manœuvres à vouloir transformer les législatives en plébiscite avant l'heure. Souvenons-nous ou relisons l'histoire de 1848. Nous refusons le putsch annoncé d'Iznogoud. Nous ne voulons pas finir en Irak. Lisez aussi Marianne avant que son rédac chef ne soit mis en prison pour crime de lèse majesté. Celui du JDD a risqué sa tête alors qu'il avait pensé (seulement pensé) faire un article sur le non-vote de Cécilia. Sarko finira comme Fouquet. En disgrace.

On parle de 50 députés à gauche, sur 577! C'est de l'intox. Nous la refusons. Ce racolage à gauche est une opportunité de rebondir plus fort. Soyons fous. Bougeons encore.